Guêpe commune ou vespula vulgaris : l’insecte de nos jardins

La vespula vulgaris ou guêpe commune est une espèce de guêpe sociale qui appartient à la sous-famille des Vespinae. Cet insecte est originaire de l’Eurasie où son nombre connaît actuellement une forte régression. Dans les pays comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande, où elle a été introduite, cette guêpe se comporte comme une espèce très invasive. Également présente en France, on le confond assez souvent avec la guêpe germanique ou vespula germanica.

La vespula vulgaris : fiche d’identité

La vespula vulgaris tient des fonctions écosystémiques particulières. En effet, ce petit prédateur joue un rôle important dans la régulation naturelle des populations d’insectes qui ont la fâcheuse habitude de se reproduire abondamment et très rapidement, à l’exemple des mouches et des papillons. La vespula vulgaris contribue à la protection des cultures en mangeant les larves et les adultes d’un bon nombre d’espèces catégorisées comme nuisibles aux activités humaines.

Des études ont démontré que la vespula vulgaris est présente dans de nombreux pays à travers le monde, dont l’Europe, les États-Unis et l’Asie.

De par ses caractéristiques, il est assez facile de reconnaître le vespula vulgaris. Une fois adultes, les ouvrières peuvent mesurer de 12 à 17 mm de la tête à l’extrémité de l’abdomen. Les reines, plus imposantes, peuvent atteindre les 20 mm de longueur. Ses couleurs dominantes sont le noir et le jaune.

À l’instar de la vespula germanica, la vespula vulgaris possède 4 taches jaunes sur son thorax. La guêpe commune se distingue de la guêpe germanique par la présence d’une tache noire en forme de flèche pointant vers le bas sur sa face. Par ailleurs, elle n’est pas dotée des points noirs sur son tergite.

Le tableau de classification de la vespula vulgaris :

Règne
Animal
Classe
Insecta/insecte
Embranchement
Arthropode
Ordre
Hyménoptère
Genre
Vespula
Espèce
Vulgaris

L’alimentation de la vespula vulgaris

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Pour espérer atteindre leur taille normale, les larges des guêpes communes ont besoin d’une énorme quantité de protéines qui sont fournies par les larves des autres insectes. Au printemps et en été, les ouvrières chasseuses recherchent activement des sources de protéines. Les espèces qui vivent dans les forêts n’ont pas besoin de chercher des sources de protéines, car elles y trouvent à profusion du miellat, qui est un composant pauvre en glucose, et en fructose, mais très riche en erlose, mélézitose et maltose.

Cependant, la guêpe est un animal qui se repait de divers types d’aliments :

Les insectes
La guêpe commune chasse les mouches, les papillons, les coléoptères et d’autres insectes.
Les larves
Les larves de chenilles constituent la principale source de protéines des larves de vespula vulgaris.
Le nectar
La guêpe commune affectionne le nectar et le miellat des arbres fruitiers.
Le miel
Parfois, les guêpes communes envahissent les nids des abeilles sauvages pour y voler du miel. Le vespula vulgaris ne s’attaque qu’aux nids affaiblis et dégradés.

Les reines exigent de leurs ouvrières qu’elles lui rapportent assez de nourriture, il en va de la survie de la colonie des guêpes communes.

La reproduction et la nidification des guêpes communes

Une colonie de vespula vulgaris comprend

  • Une reine génitrice
  • Une poignée ou des milliers de travailleuses stériles
  • Des mâles
  • Des futures reines génitrices

Les nids des guêpes communes sont dignes des plus grands ouvrages humains. Ils sont fabriqués par les ouvrières, avec des fibres de bois qu’elles mâchent et qu’elles mélangent avec leurs salives.

Ces nids sont composés par des rangées de cellules et une colonne cylindrique nommée pétiole, qui le fixe sur un substrat. Bien sûr, c’est toujours la reine qui commence la construction d’un nid. Elle construit une trentaine de cellules avant sa première ponte, et les premières ouvrières adultes continuent le travail jusqu’à ce qu’elles meurent. Au tout début, pendant le printemps, la reine s’affaire à façonner le pétiole avant de construire une cellule unique sur l’extrémité. Elle rajoute six autres cellules, autour desquelles vont se greffer d’autres étages. Jusqu’à ce que les larves grandissent, la reine va se partager entre le nourrissage des larves et le renforcement du nid. En principe, les nids sont construits de haut en bas, et possèdent des rangées de cellules qui sont séparées avec des pétioles.

Lorsque les premières travailleuses sont assez fortes pour chercher de la nourriture et pour construire le nid, la reine va se consacrer exclusivement à la reproduction. Lorsque le nid est terminé, il peut contenir entre 5000 et 10.000 individus.

La vie dans une colonie de guêpes communes est éphémère. La quasi-totalité des ouvrières meurt avant l’hiver. Ne survivent que les futures reines et les mâles chargés de les féconder. Après un accouplement, la reine va aller hiberner dans un endroit sûr. Le nid est abandonné après la mort de la colonie.

Les prédateurs du vespula vulgaris

N’étant pas le plus gros insecte de son espèce ou de l’espèce animale, la guêpe commune est soumise à la prédation. Ses prédateurs les plus féroces sont :

  • La bondrée apivore : cet oiseau repère le trajet des guêpes avant de fendre sur elles pour les manger.
  • Le volucella pellucens : il s’agit d’un prédateur qui parasite les nids des guêpes en y déposant ses œufs. Ces derniers vont se mettre à manger les larves, les guêpes adultes et même les cadavres de guêpes.
  • Le varroa destructor jacobsoni : cet acarien se nourrit des guêpes et aussi des abeilles sauvages.
  • Les araignées : diverses espèces d’araignées sont également des prédatrices des vespula vulgaris

Pour éviter que le nid soit saccagé par des fourmis, les guêpes communes répandent une substance chimique tout autour du pétiole formant ainsi une barrière infranchissable.

Comportement de la guêpe commune

La guêpe commune est réputée être un insecte agressif, mais en vérité, elle ne l’est pas. Pour ainsi dire, la guêpe ne décide de piquer que si elle se sent en danger. À la différence des abeilles qui perdent la vie juste après avoir piqué, la guêpe continue de vivre. Elle peut même se mettre à piquer plusieurs fois son agresseur.

Cependant, la guêpe commune peut faire preuve d’une agressivité intraspécifique. Son odorat très développé lui permet de repérer ses proies ou des guêpes rivales qu’elle se mettra ensuite à chasser pour le bien de sa colonie.

Comme pour les autres espèces d’hyménoptères, la vespula vulgaris est capable de mémoriser l’environnement dans lequel elle se trouve en effectuant des vols de reconnaissance et d’orientation. Si la guêpe sort de son nid, c’est avant tout pour trouver de la nourriture. Après avoir accompli cette mission, la guêpe va se mettre à se déplacer en arcs de cercle autour de cette source de nourriture. À la fin de chaque déplacement en arc, la vespula vulgaris se tourne vers cette source de nourriture. Il s’agit de points de contrôle que la guêpe dispose avec précision tout le long des lignes qui s’étendent à partir de la source d’alimentation.

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